Les habitats naturels du site :

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18 habitats naturels d'intérêt commnautaire

ont été recensés, parmi lesquels 5 sont considérés comme priori­taires.

 

Ces habitats représentent 79,09 % de la zone d’étude. Seuls deux de ces 18 habitats sont inscrits au FSD, qui contient un habitat non inventorié pour la rédaction de ce DOCOB : 7150 Dépressions sur substrats tourbeux à Rhynchosporion.

L’Habitat (6230.4) « Pelouses acidiclines du Massif central », représente  16246,2 hectares soit 57,89 % de la zone d’étude.

 

Les zones humides :

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L’article 2 de la Loi sur l’Eau du 3.01.1992 définit comme zone humide «les terrains, exploités ou non, habituelle­ment inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygro­philes pendant au moins une partie de l’année».

Le caractère patrimonial des zones humides du Plateau de l’Aubrac n’est plus à démontrer: la mosaïque de tour­bières (caratérisées par l'accumulation de tourbe, sol à forte teneur en matières organiques d'origine végétale), prairies humides (surfaces herbeuses situées en zone alluviale), et autres mares abritent de nombreuses espèces végétales (fritillaires, orchidées, carex…), et sont le lieu de refuge, alimentation ou nidi­fication de nombreuses espèces animales (Bécassine des marais, Vanneaux huppés, Loutres, Chauves-souris, Libellules, ...). Situées en tête de bassin, elles jouent un rôle important de stockage de l’eau lors des périodes hu­mides (eau qui sera restituée progressivement en période sèche), mais aussi un rôle auto-épurateur non négligeable pour la qualité des cours d’eau et les espèces qui y sont sensibles (chabot, écrevisses,…).

Ces milieux et les espèces qui leur sont inféodées sont sensibles aux perturbations du fonctionnement hydrolo­gique.

 

Les ruisseaux et plans d’eau :

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Le réseau hydrographique est très développé sur le pla­teau : tout un chevelus de petits ruisseaux constitue des zones refuges et de reproduction pour de nombreuses es­pèces végétales et animales (moules, écrevisses, chabots, mais aussi odonates, …). Le sous-sol tantôt granitique tan­tôt volcanique du plateau constitue des réservoirs d’eau qui ne sont pourtant pas suffisants pour éviter des pé­riodes d’étiage* de ce petit chevelu. Sur l’Aubrac, les eaux sont globalement peu minéralisées, acides et de bonne qualité bactériologiques, mais restent sensibles aux pollu­tions, qu’elles soient accidentelles ou chroniques.

 

Sur l’Aubrac, les ruisseaux présentent à de nombreux en­droits un effondrement des berges, dû d’une part à l’ab­sence de véritable végétation riveraine ou ripisylve (aux systèmes racinaires stabilisateurs des sols), et d’autre part au piétinement du bétail venant s’abreuver ou traversant régulièrement le cours d’eau. Ces instabilités et dégrada­tions des berges ont plusieurs conséquences sur le fonc­tionnement du cours d’eau et sur les espèces aquatiques : colmatage des frayères à truites, stérilisation des milieux, ralentissement et réchauffement de l’eau, ...

 

L’Aubrac présente également plusieurs lacs d’altitude, d’origine glaciaire, et fréquentés par les pêcheurs. Seul l’un d’entre eux est empoissonné pour cette activité.

 

Le site est encore préservé de l’envahissement par des espèces exogènes, qu’elles soient végétales ou animales (Ecrevisse californienne, Renouée du JApon, ...), mais leur présence dans des zones proches rend aujourd’hui essen­tiel la surveillance de ces espèces et de leur propaga­tion. En effet, leur colonisation pourrait avoir des consé­quences sur le maintien des habitats et espèces d’intérêt communautaire du site.

 

Les milieux prairiaux et landes :

 

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Le Plateau de l’Aubrac est une terre d’élevages, et le pâtu­rage extensif traditionnel qui y est appliqué depuis des siècles a participé au maintien de zones ouvertes comme les prairies et les landes. Des pratiques pastorales inadap­tées pourraient conduire à une évolution de ces milieux et une diminution de leur richesse floristique (surpâtu­rage, souspâturage, fertilisation, ...). La modernisation de l’agriculture a souvent induit la disparition des haies sur le plateau, comme sur l’ensemble du territoire français, des alignements d’arbres qui ont pourtant de nombreuses fonctions d’un point de vue agronomique (protection du bétail, maintien d’espèces ) et écologique (habitat, corri­dor, filtre naturel de certains polluants, ...).

Sur le site, les zones facilement mécanisables et au sol riche sont souvent utilisées comme prairies de fauche. Ces milieux sont riches en espèces et leur maintien dé­pend de pratiques agricoles traditionnelles : faible fertili­sation, fauche tardive, ...

 

Les milieux forestiers :

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Le Plateau de l’Aubrac est caractérisé par deux types de boisements naturels :  les Hê­traies et les forêts à Pin sylvestre. Aussi, certains boisements de conifères (épicéas, sapins, mélèzes, ...) ont été plantés à des fins d’exploita­tion, ou encore afin de stabiliser les pentes ou protéger certains axes et parcelles des intempéries. Les forêts au­bracoises de petites tailles sont souvent incluses dans des parcs et donc pâturées en sous-bois.

 

Dans ces boisements exploités, le maintien d’une impor­tante biodiversité et l’assurance d’un bon fonctionnement de l’écosystème forestier (et notamment de la régénéra­tion naturelle des arbres) passent par le maintien d’une mosaïque de milieux différents comme les clairières, les zones humides, ou des îlots d’arbres morts ou sénescents.