Les espèces animales du site :
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Le site "Plateau de l'Aubrac" abrite 9 espèces animales d'intérêt communautaire.
Deux inventaires successifs ont permis d’identifier et cartographier les différents habitats et espèces d’intérêt patrimonial sur le site « Plateau de l’Aubrac » en vue de la rédaction du Document d’Objectifs (DOCOB).
Outre la Loutre, les espèces d’intérêt communautaire dont la présence était connue dans la bibliographie ont nécessité des prospections par la Fédération Départementale de Pêche. Le formulaire standard des données (FSD) ne présente aucune espèce animale visée par les annexes II de la Directive 92/43/CEE et seulement deux plantes : la Ligulaire de Sibérie (Ligularia sibirica) et le Fluteau nageant (Lurionum natans).
La zone d’étude élargie présente quand à elle 9 espèces animales d’intérêt communautaire : la Loutre, la Moule perlière, l’Ecrevisse à pattes blanches, le Chabot, la Lamproie de Planer et 3 espèces de chiroptères (La Barbastelle d'Europe, le Grand Murin, et le Murin à oreilles échancrées), auxquelles est venue se rajouter une quatrième en 2015 (inventaire Chiroptères réalisé par l'ALEPE) : le Petit Rhinolophe.
La Loutre (Lutra lutra) - code Natura 2000 : 1355
L’Aubrac se révèle être une zone propice à la Loutre. Sa présence a été confirmée par les prospections de l’ALEPE (Association lozérienne pour l’étude et la protection de l’environnement), même si il s’avère difficile de connaître précisément la population de loutres et sa répartition.
La Moule perlière (Margaretifera margaretifera)- code Natura 2000 : 1029
Trois cours d’eau du site abritent des Moules perlières : le Bès, la Crueize et la Rimeize. D’après les témoignages, la présence de l’espèce sur l’Aubrac est en nette régression, et les individus sont vieillissants (seule la Rimeize permet l’observation de moules inférieures à 8 cm donc juvéniles) qui peut s’expliquer par :
- la disparition du Saumon depuis la construction des barrages;
- la raréfaction de la truite fario par dégradation de la qualité de son habitat : colmatage de nombreuses zones par des matières fines (effondrement des berges) ;
- les altérations de la qualité des eaux : présence de nitrates et phosphates sur la Crueize, la Gazelle et la Rimeize (alors que la reproduction de l’espèce n’est possible que dans des eaux contenant moins de 5 mg/l de nitrate et moins de 0,1 mg/l de phosphate), manque d’oxygène.
L’Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) - code Natura 2000 : 1092
L’amplitude écologique de cette espèce est relativement large. Si l’Ecrevisse semble s’adapter à des habitats relativement hétérogènes sur le plateau (une végétation rivulaire d’herbacées et saules sur le rau des Salhiens, des habitats très ouverts sur le ruisseau des Places Naltes), quelques facteurs semblent particulièrement favorables à son développement. En effet, sur les ruisseaux de la Crueize, de la Rimeize, et de Chantagues, les populations sont aujourd’hui fragmentées et les individus cantonnés aux zones boisées où ils trouvent refuge, nourriture, et un colmatage moindre. Sur les trois ruisseaux Le Nasbinals, la Cabre, et la Chantagues, toutes les classes de tailles ne sont pas observées, avec un déséquilibre entre nombre d’adultes et de juvéniles. Sur le ruisseau Le Nasbinals, l’absence d’écrevisses en aval du village de Nasbinals peut s’expliquer par des perturbations de la qualité de l’eau (réseau d’assainissement défectueux, influence de la qualité des eaux pluviales provenant de la route D 987).
Le Chabot (Cottus gobio) - code Natura 2000 : 1163
Bien que la plupart des ruisseaux de la zone d’étude présente des habitats potentiellement favorables à la présence de Chabot, cette espèce a été retrouvée sur seulement trois d’entre eux : Le Chantagues, les Plèches et la Cabre. L’état de conservation du chabot sur le bassin du Bès est plutôt moyen. Les cours d’eau abritant encore cette espèce sont distants entre eux et le Bès est dégradé. Ce petit poisson ayant disparu du Bès, les foyers de population présents surnos trois cours d'eau sont importants pour la survie de l’espèce, où les densités sont moyennes mais les classes d’âge toutes représentées. Pour ces deux ruisseaux, la limite de répartition des chabots s’explique par la présence d’aménagements infranchissables pour ce mauvais nageur (buse, digue, …). La faiblesse des linéaires colonisés trouve plusieurs causes : le colmatage des ruisseaux par des matières fines (par effondrement des berges), la présence d’aménagements infranchissables, ou encore le déficit des eaux en oxygène.
La Lamproie de Planer (Lampetra planeri) - code Natura 2000 : 1096
Espèce très difficle à observer, la lamproie n'a jamais été contactée au sein même du site Natura 2000, mais sa présence historique sur les secteurs avals du Bès en font une espèce potentiellement présente sur les cours d'eau du haut Aubrac. A noter que plusieurs individus ont été capturés à la sortie du béal de restitution d'eau de la microcentrale du Vergne.
Le Grand Murin (Myotis myotis) - code Natura 2000 : 1324
Présence confirmée sur la commune Les Salces, sans indice de reproduction (données ALEPE). Cette espèce est considérée comme rare au niveau régional.
Le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) - code Natura 2000 : 1321
Présence confirmée sur la commune de Saint-Laurent-de-Muret, avec indice de reproduction (données ALEPE). Cette espèce est considérée comme vulnérable au niveau régional.
La Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) - code Natura 2000 : 1308
Présence confirmée sur la commune de Saint-Laurent-de-Muret, sans indice de reproduction (données ALEPE). Cette espèce est considérée comme rare au niveau régional.
Le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) - code Natura 2000 : 1303
Petit nouveau depuis l'étude menue par l'ALEPE en 2014 sur les chiroptères du site.
Présence confirmée sur la commune de Chirac, avec indice de reproduction.
---> Pour en savoir plus sur les chiroptères sur le site, cliquez ici.
Crédits photographiques : Romain Monlong, Renaud Dengreville, Fabien Sané (ALEPE)